Premières impressions de JF

Bonjour à tous !

Je ne vais pas revenir sur le texte de Michelle ci-dessous mais juste ajouter quelques commentaires. Le vol entre Londres et Dubaï sur un A380 est probablement quelque chose que je ne suis pas prêt d’oublier : je ne me rappelle pas recevoir un menu sur un avion et avoir un tel choix de plats appétissant… en classe économique. Je ne parle même pas de la taille des sièges, la place pour mes longues jambes et le système de son personnalisé. Impressio

nnant.

Maintenant l’arrivée à Harare est pleine de contraste. Comme Michelle j'ai fait quelques courses (accompagné) pour le repas du soir. Étonnant de voir un magasin dans lequel l’on trouve presque tout. Cependant à voir les prix pratiqués et le salaire moyen il est clair qu’une petite partie de la population seulement peut se permettre d’y entrer. Tout cela confirmé par Nyasha qui s’occupe de nous trimballer dans nos périples. Depuis l’adoption du $ américain il semble que le niveau économique se dégrade de nouveau.  Le $ américain permet au pays d'acheter des produits étranger mais avec le $ qui monte ces produits sont maintenant hors de portée.

Le soir venu, certaines rues de la capitale se transforment marché noir géant. Des cohortes de zimbabwéen se rendent par la route en Afrique du Sud et revendent au Zimbabwé, sur la rue, les mêmes produits qu’en magasin mais moins cher.

Contraste encore saisissant de la pauvreté en ville côtoyant les ‘gated properties’ ou copropriétés fermées. Celles-ci ressemblent à ce que l’on peut voir dans certaines villes aux Etats-Unis mais avec les fils barbelés et électriques qui trônent sur des murs en bétons de 3 mètres de haut. Je n'avais encore jamais vu un mur électrifié. Ce que nous avions pour notre première et seule soirée dans la capitale.

Nos premiers jours à Karanda se sont effectués tranquillement. Les gars sont super content d’être finalement ‘en Afrique’ et je me suis lancé tête baissé dans mon propre projet pour les prochaines semaines. Les 100 vélos dont on m’avait parlé sont en fait 150. L’objectif que l’on m’a donné est de revoir chacun de ces vélos, en faire la maintenance et de les remettre en route pour certains.

Je connaissais les conditions d’utilisation des vélos et l’environnement local mais je suis quand même surpris de l’état de la flotte de vélo qui m’attendait.  Après 2 jours j’ai réalisé que faire un alignement parfait resterait un fantasme. Les roues et les rayons prennent des chocs tellement importants et la majorité des roues ont des profils intéressants!. Avec de l’huile de coude elles tourneront cependant mieux. Le nombre de rayons que j’ai changé en une journée est impensable et je sais maintenant que je ne vais pas manquer de travail pour les semaines à venir.  Hier j’ai réparé mon premier vélo à un ‘conseiller médical de village’ qui en avait besoin pour livrer ses soins de village en village. Mon seul moyen a été de trouver des morceaux sur d’autres vélos.  Très heureux de voir cette personne partir avec son vélo.

Je manque de pièces détachées donc mercredi prochain je pars pour la journée dans la capital (8 heures de route dans la journée) afin d’acheter des pièces pour le magasin. Comme le monde est petit, il semble que le mot soit déjà passé dans le coin qu'une personne est là pour s'occuper des vélos et des enfants sont venus me voir aujourd'hui pour réparer une autre roue, dans le noir complet, avec l'équipement que je suis allé cherché à l'atelier.

Sans internet, TV, Satellite, X-Box et autres distractions sur écran les journées passent surprenant très vite. J’essai de découvrir les environs de l’hôpital dès que j’ai quelques minutes. Les paysages sont magnifiques et reposants, la chaleur écrasante mais bienvenue.

JF


Je vous laisse sur deux photos: Notre gardien à l'hôpital que tout le monde appelle Senioro et une photos d'un paysage qui semble typique des environs.